Le Réseau national des gardiens des Premières Nations a été lancé aujourd’hui à l’occasion du Sommet sur la biodiversité de la COP15 à Montréal. Steven Guilbeault, ministre d’Environnement et Changement climatique Canada, a annoncé l’octroi d’un financement fédéral au réseau.

Le réseau soutiendra les gardiens des Premières Nations qui contribuent à préserver la biodiversité dans tout le pays. Il créera également une nouvelle approche de collaboration entre les Premières Nations et le Canada.

Le Réseau national des gardiens des Premières Nations célébrera son lancement au Village autochtone, un espace présenté par l’Initiative de leadership autochtone qui se situe dans la zone verte de la COP15.

Vous trouverez des informations sur le Conseil du Réseau national des gardiens ici, et des informations sur l’essor des programmes de gardiens ici.

Valérie Courtois, directrice de l’Initiative de leadership autochtone, a fait la déclaration suivante :

« L’Initiative de leadership autochtone est fière d’avoir participé au lancement du réseau et nous nous réjouissons de cet investissement fédéral dans un réseau d’intendance dirigé par les Autochtones. Le Réseau national des gardiens des Premières Nations témoigne d’un nouveau type de partenariat entre les nations autochtones et le Canada, un partenariat qui nous invite à unir nos efforts, à titre de partenaires égaux, afin de veiller sur les terres, les eaux, les plantes et les animaux. »

Gillian Staveley, membre du Conseil du Réseau national des gardiens des Premières Nations et directrice de la Culture et de l’Intendance du territoire au Dena Kayeh Institute, a fait la déclaration suivante :

« Je suis très heureuse que le réseau soit lancé à l’occasion du Sommet sur la biodiversité de la COP15, car nous espérons qu’il servira de modèle aux peuples autochtones et aux pays du monde entier. Le réseau sera conçu et géré par les Premières Nations. Il sera axé sur le savoir, les valeurs et les perspectives des Autochtones. De plus, les décisions de financement seront prises en adoptant la perspective des Premières Nations. En investissant dans ce Réseau, le Canada reconnaît le leadership des Premières Nations en matière de protection des terres et des eaux. »

Marjolaine Tshernish, membre du Conseil du Réseau national des gardiens des Premières Nations et directrice générale de l’Institut Tshakapesh, a fait la déclaration suivante :

« Le mouvement en faveur des gardiens des Premières Nations prend de l’ampleur. Il y a cinq ans, on comptait une trentaine de programmes des gardiens. Aujourd’hui, plus de 120 programmes des gardiens permettent de veiller sur nos terres et nos eaux. Nos gardiens offrent à nos nations la possibilité d’honorer leur responsabilité culturelle envers la protection de nos richesses naturelles, tout en maintenant nos traditions ancestrales au fil des générations. Notre langue est issue du territoire. C’est la source de notre identité. C’est pourquoi il importe de protéger la Terre, notre mère. Le réseau permettra d’obtenir des ressources sur le terrain et de créer des possibilités qu’un programme des gardiens ou une Première Nation peut difficilement offrir seul. Ensemble, nous sommes plus forts. Ensemble pour les générations futures.

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Sean Durkan: sean.sda.inc@rogers.com 613-851-2151

Jenn Wesanko : jenn@jennwesanko.com (604-347-5988)

Cinq éminents leaders de la conservation et de l’intendance autochtones ont été nommés pour siéger au Conseil inaugural du Réseau national des gardiens des Premières Nations. Le conseil guidera le lancement du réseau à la fin de l’année 2022 et veillera à ce qu’il soit en mesure d’apporter un soutien aux gardiens pour les années à venir.

Ensemble, les membres du conseil mettront en place un Réseau national des gardiens qui contribuera à accroître le nombre de gardiens sur le terrain. Il permettra de simplifier le processus de financement destiné aux gardiens. Il fournira également une approche dirigée par les Autochtones en matière de collaboration avec les gouvernements et les autres partenaires financiers. 

L’une des principales priorités du conseil consistera à préparer le transfert de la gestion du financement destiné aux programmes des gardiens des Premières Nations du gouvernement fédéral au réseau. Les membres du conseil faciliteront ce transfert, forts d’une compréhension approfondie des défis des Premières Nations et de la valeur des approches mises de l’avant par les Premières Nations en matière de protection des terres et des eaux.

« Le conseil participe à une transformation passionnante, affirme Valérie Courtois, directrice générale de l’Initiative de leadership autochtone (ILA). Nous nous éloignons de l’ancien modèle selon lequel les gouvernements assurent la prestation d’un programme destiné aux populations des Premières Nations. Au contraire, le réseau sera dirigé, conçu et géré par des représentants des Premières Nations en partenariat avec des homologues du gouvernement. Au sein des gouvernements, d’autres domaines peuvent s’inspirer de cette nouvelle approche collaborative. C’est bon pour les nations autochtones. Et c’est bon pour le Canada. »

Ce travail découle du projet pilote des gardiens, dans le cadre duquel un financement de 25 M$ sur cinq ans à l’intention des gardiens a été intégré au budget fédéral de 2017. En septembre 2018, Environnement et Changement climatique Canada et l’Initiative de leadership autochtone ont formé le Groupe de travail conjoint Premières Nations – gouvernement fédéral du projet pilote des gardiens. Le groupe de travail comprend huit gardiens du savoir membres des Premières Nations et quatre représentants du gouvernement fédéral. Le groupe de travail conjoint a établi des critères pour le financement futur des programmes des gardiens, un cadre de formation et une proposition de structure pour l’établissement d’un réseau national.

Le groupe de travail conjoint continuera à transmettre des avis au conseil. Il évaluera les demandes de financement des programmes des gardiens l’an prochain, afin que les membres du conseil puissent se concentrer sur la préparation du lancement du réseau et sur l’embauche d’un directeur général.

« Ces membres du conseil sont des visionnaires qui participeront à l’élaboration d’une nouvelle approche en matière de partenariats entre les Premières Nations et les gouvernements, estime Valérie Courtois. Les avantages du réseau se feront sentir dans les Premières Nations de tout le pays. »

Le moment choisi pour la création du conseil a récemment pris une importance particulière. En juin, le Canada a annoncé qu’en décembre prochain, il accueillera à Montréal la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, un important sommet mondial. Cette rencontre permettra de mettre en lumière, sur la scène internationale, les initiatives en cours au Canada, notamment les programmes des gardiens qui sont à l’avant-garde de la protection de la biodiversité dans tout le pays. Grâce au conseil et au réseau national en émergence, le rôle central de la conservation dirigée par les Autochtones dans la protection des animaux, des plantes et des écosystèmes dont nous dépendons gagnera en importance.

Les membres du conseil

Les membres du conseil ont été choisis en raison de leur vaste expérience et du leadership dont ils ont fait preuve dans la mise sur pied de diverses organisations. Ensemble, ils cumulent plus de 100 ans d’expérience relative aux programmes des gardiens. Des représentants de la communauté des gardiens ont proposé des candidats, et les leaders principaux de l’Initiative de leadership autochtone ont procédé à la sélection finale des membres.

Au nombre de ses responsabilités, le conseil devra établir une procédure de vote afin que les membres du réseau puissent élire les prochains représentants à la fin de ce premier mandat.

Guujaaw, Secrétariat de la Nation haïda

Guujaaw est un corbeau de la Nation haïda. Son clan est celui des Gakyaals Kiigawaay de Skedans, à Haida Gwaii. Il a longtemps œuvré comme défenseur des droits, des titres et de la terre.  Membre fondateur et président des Premières Nations côtières, il a siégé pendant de nombreuses années au conseil de la Nation haïda, dont 13 ans à titre de président de la Nation haïda. Aujourd’hui, il est chef héréditaire.

Melody Lepine, directrice des Relations avec le gouvernement et l’industrie, Première Nation crie Mikisew

Melody Lepine travaille pour sa nation depuis 2003 et est chargée de mener toutes les consultations relatives au développement des ressources naturelles sur le territoire du Traité n° 8 des Cris de Mikisew.  Elle est passionnée par ses responsabilités d’intendance. Au nombre de ses principales réalisations, elle souligne l’élaboration du plan d’utilisation du territoire de sa nation, qui a facilité la récente création du Parc sauvage Kitaskino Nuwenëné, une aire de conservation importante dans la région des sables bitumineux de l’Athabasca. Elle supervise également le programme de surveillance environnementale de la communauté de Mikisew, qui continue à surveiller la santé des écosystèmes dans le delta Paix-Athabasca, situé dans le parc national Wood Buffalo, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Herb Norwegian, Conseil de gestion d’Edéhzhíe, Premières Nations du Dehcho

Herb Norwegian est un détenteur de savoir traditionnel et un récolteur d’Edéhzhíe de Rabbitskin. Il est connu pour sa contribution en faveur de la gouvernance, de la planification de l’utilisation du territoire et des aires protégées autochtones. Il préside le conseil d’administration d’Edéhzhíe et est également membre du comité d’aménagement du territoire du Dehcho. [Mise à jour : Herb Norwegian a quitté le conseil peu après avoir été réélu grand chef des Premières Nations du Dehcho en 2022]

Gillian Staveley, directrice de la Culture et de l’Intendance des terres, Dena Kayeh Institue (DKI)

Gillian Staveley est une citoyenne des Dénés Kaska, un peuple originaire de  la région du lac Muncho des Dénés Kēyeh, dans le nord de la Colombie-Britannique. Elle fait la promotion du savoir autochtone multigénérationnel et de son importance. À titre de directrice du DKI, une organisation de bienfaisance gérée par les Kaska, elle contribue à diffuser l’histoire de l’intendance des Kaska dans son territoire traditionnel et veille à ce que l’établissement de liens avec son peuple et avec le territoire se fasse dans le respect des obligations et des engagements contenus dans la DNUDPA.

Marjolaine Tshernish, directrice générale, Institut Tshakapesh

Marjolaine Tshernish est membre de la communauté innue de Uashat Mak Mani-Utenam, sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent. À titre de directrice générale de l’Institut Tshakapesh, elle est responsable d’assurer la réalisation de la mission de l’organisation, qui dessert toutes les communautés de la Nation innue, de protéger et de promouvoir la culture et la langue des Innus et de veiller à la préservation du patrimoine naturel et à l’essor des langues, et de favoriser l’expression artistique. 

Membres d’office du conseil

Le conseil comprend trois membres d’office, c’est-à-dire des personnes qui donnent leur avis, mais qui n’ont pas le droit de vote.

  • Curtis Scurr, Assemblée des Premières Nations
  • Julie Boucher, Environnement et Changement climatique Canada
  • Miles Richardson, Initiative de leadership autochtone
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